Les premières mentions écrites de l’Église Saint-Pierre n’apparaissent pas avant 1260. Pourtant, l’étude de sa structure et de sa façade laissent deviner un établissement beaucoup plus ancien. De dimensions imposantes, sa construction semble antérieure à la fondation de la ville médiévale fortifiée.
Le chœur de l’église
Reconstruit entre la fin du XIIIe siècle et le début du XIVe siècle, le chœur de l’église est monumental. Il comprend deux travées ; l’une rectangulaire avec bas-côtés et chapelles de flanquement, l’autre à pans coupés, flanquée également de chapelles rectangulaires.
Il offre en Aquitaine un rare exemple d’art gothique méridional imposant. L’ensemble comporte des voûtes d’ogives. Les chapiteaux et les clés de voûtes du chœur et des chapelles présentent de riches décors. On y répertorie des motifs allégoriques et mystiques, fantastiques, ou encore des chasses, des visages et des atlantes dont les plus intéressants se situent dans la chapelle méridionale. Les sculptures sont très variées. D’un dessin généralement simple, on y retrouve un dernier reflet des thèmes romans. Certaines sculptures révèlent pourtant le ciseau et la technique évoluée d’un véritable artiste.
Enfin, les grandes baies à meneaux des chapelles, surmontées de trèfles et de trilobes, éclairent le chœur. Ce chœur se caractérise par l’influence de l’art champenois en Béarn.
La nef
La nef gagne en hauteur à la fin du XIVe siècle. Depuis, elle se retrouve nettement plus élevée que le chevet. Elle est couverte dans ses quatre travées anciennes de voûtes d’ogives. Son appareil dénudé se compose de fines briques. Les clés de voûtes sont richement ornées. En revanche, ses chapiteaux présentent une sculpture plus plate que celle du chœur.
Intérieurement et extérieurement, les murs de la nef portent les stigmates de nombreuses modifications dans lesquelles apparaissent des ouvertures, des fenêtres, des porches et des accès de tribunes rebouchés. Au nord, les ouvertures sont rares et étroites. Seules deux grandes baies en plein cintre, allongées et étroites comme des meurtrières, assurent l’éclairage. Leur présence pourrait s’expliquer par le rôle que tenait l’église dans le système défensif de la ville médiévale.
Si l’on retrouve également deux de ces « meurtrières » sur le mur sud de la nef, ce dernier est lui, par contre, percé de trois grandes fenêtres à triples meneaux surmontées de trilobes et de rosaces qui assurent un éclairage suffisant à la nef.
Au début du XVIe siècle, deux chapelles nord/sud viennent compléter l’ensemble.
Le vieux portail
Flanquant la nef sur sa façade méridionale, et s’ouvrant sur sa travée centrale, le vieux portail se trouve actuellement protégé par le clocher porche. Bien que très dégradées, les sculptures qui l’ornent portent les caractères stylistiques du XIVe siècle, tout comme la nef dont il est contemporain. Il présente quatre voussures nues en arc brisé où, sur un fond de gorges et d’arêtes vives, se déploient des chapiteaux à simples feuillages de lierre supportant des têtes de personnages ou encore des démons et des chimères.